Le ciel s’assombrit sur World of Tanks : le Kremlin accuse les dirigeants de soutenir l’Ukraine, menaçant de saisir leurs parts !
Le tonnerre gronde au-dessus de World of Tanks. Selon les médias d’État russes, les plus hauts dirigeants du jeu seraient accusés d’activités extrémistes pour leur soutien à l’Ukraine.
Les propriétaires de Wargaming, créateur de World of Tanks, et du directeur de Lesta Games, son opérateur russe, pourraient voir leurs parts respectives saisies par le gouvernement russe. Une décision choc qui fait trembler le monde du jeu vidéo.
La scission fatale : Ukraine vs. Russie
Suite à l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le développement de World of Tanks et de ses dérivés a été divisé en deux. Wargaming a annoncé publiquement son retrait de Russie, ses bureaux de Minsk, Moscou et Saint-Pétersbourg continuant leurs activités séparément sous la bannière de Lesta Games.
Deux jeux, deux mondes, une même cible ?
Aujourd’hui, deux versions de World of Tanks coexistent, mais le gouvernement russe ne semble pas faire de distinction. L’agence de presse russe RIA.ru, propriété de l’État, rapporte que le procureur général du pays souhaite saisir les parts de Malik Khatazhaev, propriétaire de Lesta, ainsi que celles de Viktor Kisly, propriétaire de Wargaming.
Le crime ? Un soutien affiché à l’Ukraine.
L’élément déclencheur de cette action serait le soutien de Wargaming à l’Ukraine, notamment une campagne de collecte de fonds en jeu pour des ambulances. Bien que Lesta Games n’ait pas participé à cette initiative, elle est utilisée comme preuve que l’entreprise ne soutient pas « l’opération spéciale » de la Russie, dans le but potentiel de s’emparer de ses fonds.
Lesta Games se défend : « Nous n’avons rien à craindre ! »
« L’entreprise opère en pleine conformité avec la législation de la Fédération de Russie et de la République du Belarus, nous n’avons donc aucune raison de nous inquiéter ou de dissimuler des informations », a déclaré Lesta Games sur Telegram, selon le site d’information russe RBC. « Nous n’avons rien violé et nous n’avons rien à craindre. »
Wargaming réaffirme son retrait total de Russie :
Wargaming a réaffirmé qu’elle ne faisait plus affaire en Russie.
« Wargaming a effectué une sortie stratégique des marchés russe et biélorusse il y a trois ans », a déclaré un porte-parole de Wargaming. « L’entreprise a cédé ses activités en Russie et au Belarus à la direction locale à coût zéro et sans dette ni liquidités, sans aucune contrepartie pour les récupérer. Wargaming n’a aucun actif ni intérêt commercial en Russie et au Belarus. »
Une affaire aux enjeux géopolitiques majeurs pour l’avenir de World of Tanks et de l’industrie du jeu vidéo. Affaire à suivre…