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Star Wars: Immersion dans les Bas-Fonds ! Notre verdict sur la nouvelle série Disney+

Star Wars: Tales of the Underworld, la recensione della nuova miniserie Disney Plus

L’annuel rendez-vous avec les mini-séries anthologiques de Star Wars nous emmène dans le sous-bois de la galaxie lointaine, très lointaine, avec six épisodes centrés sur Asajj Ventress et Cad Bane.

Première partie : Asajj Ventress 🧙‍♀️

Les mini-séries "Tales" de Lucasfilm sont devenues un rendez-vous pratiquement annuel, commencé avec Tales of the Jedi en 2022 et poursuivi avec Tales of the Empire l’année dernière à l’occasion du Star Wars Day qui tombe le 4 mai, jour choisi pour l’assonance entre la formule iconique "May the Force (be with you)" et la date May 4th qui se prononce "may the fourth".

Après avoir raconté quelques anecdotes sur les "bons" et les "méchants" – avec les exceptions et les nuances nécessaires, il faut le dire – la mini-série anthologique se concentre maintenant… sur une demi-méchante et un très méchant, à savoir Asajj Ventress et Cad Bane. Comme d’habitude, il s’agit d’une production pensée surtout pour les vrais passionnés de Star Wars qui connaissent les personnages en question et sauront saisir chaque référence, mais dans notre critique sans spoiler, nous vous dirons si cela suffit à en faire un incontournable.

Tales of the Underworld est constituée de six épisodes d’environ 15-20 minutes chacun, divisés en deux arcs narratifs dédiés à deux personnages apparus initialement dans la série animée The Clone Wars. Asajj Ventress est sûrement la plus célèbre des deux : sa première apparition remonte à la série animée de 2003 de Genndy Tartakovsky, mais elle a ensuite été introduite dans le canon officiel de Star Wars avec le long métrage de 2008 avec lequel a commencé le cartoon The Clone Wars. Par la suite, Asajj Ventress est réapparue dans la plus récente série animée The Bad Batch… bien qu’elle soit morte depuis longtemps dans un roman (Star Wars: Le disciple du Côté Obscur) qui se déroule entre sa dernière apparition dans The Clone Wars et son retour dans The Bad Batch.

Cover di Tales of the Underworld

Les trois premiers épisodes de Tales of the Underworld ("Une voie de sortie", "Amis" et "De guerrier à guerrière") résolvent cette énigme, mais ils le font d’une manière décidément hâtive et insatisfaisante. L’arc narratif commence là où se terminait le roman de Christie Golden : Asajj Ventress, ex-apprentie du Comte Dooku devenue mercenaire, s’est sacrifiée pour sauver son bien-aimé Quinlan Vos, un Jedi passé temporairement au Côté Obscur. Quinlan et son ami Obi-Wan rapportent le corps de Ventress sur sa planète Dathomir… où les forces magiques des Sœurs de la Nuit la raniment quelque temps après.

Les trois épisodes révèlent donc ce qui est arrivé à Ventress dans les jours suivants l’Ordre 66, durant lesquels l’Empire traquait les Jedi survivants comme elle l’avait elle-même fait sur ordre du Comte Dooku. La rencontre avec un très jeune Jedi en fuite du nom de Lyco offrira à Ventress une autre occasion de se racheter et, peut-être, de retrouver Quinlan qui, entre-temps, a mis en place ce qu’on appelle le Chemin, une sorte de voie de fuite pour les dissidents et les Jedi désespérés.

Malgré sa brièveté, l’aventure de Ventress et Lyco effleure quelques éléments fondamentaux dans la caractérisation de la protagoniste, toujours bourrue mais désormais décidément adoucie par rapport au passé, et nous emmène précisément dans le sous-bois promis par le titre avec deux détours – presque des missions secondaires d’un jeu vidéo – utiles à l’objectif de trouver le Chemin, entre chasseuses de primes et Impériaux. Les trois épisodes consacrés à Ventress sont les plus riches en action, avec quelques combats aux sabres laser très bien chorégraphiés et une excellente réalisation en général.

Malheureusement, cependant, cette première partie de Tales of the Underworld pêche sur le plan narratif : le personnage de Lyco est pour le moins insupportable comme caractérisation et les trois épisodes n’ajoutent pas grand-chose au développement d’Asajj Ventress que nous retrouverons dans The Bad Batch à peu près identique, grincheuse mais avec un cœur d’or. Au contraire, la mini-série soulève de nouvelles questions sur le destin de Quinlan Vos (on n’a jamais su ce qu’il est devenu) et sur celui de Lyco, un personnage apparemment jetable.

Seconde partie : Cad Bane 🤠

La seconde moitié de Tales of the Underworld est constituée des épisodes "La belle vie", "Une grosse faveur" et "Une bonne action", tous centrés sur le personnage de Cad Bane, dont nous découvrons enfin les origines. Apparu pour la première fois dans un épisode de The Clone Wars de 2009, le chasseur de primes a fait une apparition dans diverses productions de Star Wars, trouvant ensuite apparemment sa fin dans la mini-série live action The Book of Boba Fett. Un personnage fascinant, caractérisé par une esthétique décidément Western et enveloppé d’un halo de mystère que Tales of the Underworld perce justement à jour.

L’arc narratif s’ouvre sur la planète Duro, où le jeune Colby – avant de devenir Cad Bane – vit au jour le jour avec son ami Niro, fouillant dans les ordures entre deux petits larcins. La rencontre avec un chef de la pègre du nom de Laszlo change leur vie pour toujours : les trois épisodes racontent les moments qui marquent l’histoire de Cad Bane, y compris celui où il change de nom et commence à porter l’iconique chapeau de cowboy. Bientôt, cependant, l’histoire prend une tournure dramatique, se concentrant sur un personnage complètement différent qui, à certains égards, suscite presque plus d’intérêt que le protagoniste.

Les épisodes sur Cad Bane sont correctement écrits, surtout le dernier où les dialogues alimentent une tension croissante en prévision de l’affrontement final, mais l’histoire est hautement prévisible et le jonglage continu d’un prétendu mystère – qui n’est pas si mystérieux que ça – rendent l’épilogue très fade, surtout parce qu’il semble ouvrir une autre fenêtre sans résoudre de manière particulière un personnage fascinant justement pour sa caractérisation nette et indiscutable de méchant de la pire espèce.

En définitive, ce triptyque ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à justifier les choix de vie discutables du chasseur de primes, et explore de manière très limitée le sous-bois qui donne son titre à la mini-série, laissant sans réponse de toute façon quelques questions qui auraient pu germer dans l’esprit des fans ces dernières années (par exemple, quand et pourquoi Cad Bane a reçu ses implants cybernétiques). À certains égards, il aurait été préférable de résumer les antécédents pour arriver à l’affrontement décisif avec Boba Fett, en nous expliquant si Cad Bane est vraiment mort ou non dans cette circonstance. Est-il vraiment nécessaire que chaque méchant ait une histoire tragique derrière lui ? 🤔

Conclusion 🎬

La mini-série Tales de cette année a été plutôt décevante du côté de l’écriture, tandis que d’un point de vue technique, il est clair que chez Lucasfilm, ils ont affiné le style des séries animées en images de synthèse dans le style de The Clone Wars, bien que les derniers épisodes de la saison finale homonyme soient nettement supérieurs. Il est évident que le budget a été réduit et que peut-être la production a été précipitée et peu réfléchie, juste pour arriver au 4 mai avec quelque chose à offrir aux passionnés, mais par rapport aux saisons précédentes, celle-ci a nettement fait un pas en arrière. Espérons que la prochaine année sera meilleure. 🙏

Points positifs 👍

  • Raconte les antécédents de deux personnages très appréciés des fans.
  • Compartiment technique toujours d’excellente qualité.

Points négatifs 👎

  • L’écriture est plutôt banale et prévisible.
  • N’ajoute rien de spécial à aucun des deux protagonistes.

Auteur/autrice

  • portrait Franck rédacteur laportedesjeux.fr

    Je suis un rédacteur passionné de jeux vidéo et de jeux de rôle, avec un œil affûté pour les mécaniques de gameplay, les univers immersifs et les scénarios bien ficelés. Curieux, rigoureux et créatif, j'aime décortiquer chaque jeu pour en révéler les subtilités, qu’il s’agisse de blockbusters AAA ou de pépites indépendantes. Je tente d'avoir une plume dynamique et accessible qui s’adresse aussi bien aux néophytes qu’aux joueurs chevronnés.

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