Shinobi: Art of Vengeance est comme un rêve pour les fans de la série
Nous avons testé Shinobi: Art of Vengeance, le grand retour de la série SEGA développé en partenariat avec LizardCube : il a dépassé toutes nos attentes. 🤩
Ce n’est pas le Shinobi habituel : c’est bien plus que ça 🎮
Il fut une époque où le nom de Joe Musashi était considéré au même titre que celui de Sonic, une sorte de simulacre représentatif de la marque SEGA en tant qu’astre brillant de l’industrie japonaise. Il est difficile de dire ce qui s’est passé ensuite. Il est arrivé à plusieurs reprises que de véritables légendes du medium se perdent dans les pages de l’histoire, laissant orphelins les fans de la première heure de séries aimées, tout en privant d’un avenir des inspirations qui, pendant des années, s’étaient débattues sur le marché de masse. Mais maintenant, les choses ont changé, car la nouvelle SEGA – celle de Haruki Satomi et Shuji Utsumi – n’a absolument pas l’intention de laisser les légendes confinées dans le passé, encore moins un colosse comme le protagoniste des trois premiers Shinobi numérotés.
Récemment, profitant de la scène des The Game Awards, la société a officialisé sa volonté de récupérer plusieurs séries pour le moins inoubliables, de Golden Axe à Crazy Taxi, en passant par Jet Set Radio et même Virtua Fighter, qui a fait son apparition quelques mois plus tard. Nombreux sont ceux qui se sont demandé comment cette initiative allait se résoudre, craignant qu’elle ne se dégonfle jusqu’à prendre les connotations de la classique opération nostalgie, mais aujourd’hui, enfin, nous pouvons dire que ce n’est absolument pas le cas. À l’occasion des Play Days du Summer Game Fest, nous avons essayé Shinobi: Art of Vengeance et il est absolument inutile de s’attarder sur d’autres discussions : la nouvelle aventure de Joe Musashi est tout simplement une bombe. 💣
Ce n’est pas le Shinobi habituel : c’est bien plus que ça 🤔
Plonger les mains dans les plis du temps n’est jamais une tâche facile, car il y aura toujours ceux qui rêvent de vivre une expérience en totale pureté et ceux qui voient chaque innovation comme un potentiel sacrilège. Pour la grande chance de SEGA, les développeurs de LizardCube – déjà connus pour la production de Streets of Rage 4 – ont choisi de ne pas se poser ce problème, élevant à la puissance la formule originale de Shinobi, enrichissant les atmosphères originales avec un nombre exagéré de mécaniques simples et efficaces, avant d’encadrer le tout dans un département artistique entièrement dessiné à la main qui représente le parfait point de rencontre entre l’esthétique d’hier et le potentiel de la technologie contemporaine.
L’histoire, évidemment, tourne autour de Joe Musashi, chef du Clan Oboro ainsi que le dernier obstacle qui se dresse sur le chemin pavé de sang de la maléfique ENE Corporation. Après que le seigneur de guerre Lord Ruse a réussi à conquérir le monde entier grâce à un artefact qui lui garantit l’immortalité, il prend la décision d’exterminer tous les membres du Clan Oboro pour se débarrasser des légendaires défenseurs de la paix, mais il commet la terrible erreur de laisser en vie l’élément le plus dangereux, un shinobi en colère et assoiffé de vengeance. Ainsi commence un voyage sous le signe de l’assassinat qui traverse une pléthore de magnifiques environnements dessinés artisanalement, levant le rideau sur le grand retour du protagoniste historique de la saga. 🔪
Plaisir intense 🤩
LizardCube a choisi de mettre l’amour avant tout autre genre d’inspiration, marquant un coup de circuit qui sonne comme une estocade : se déplacer dans cette nouvelle incarnation de l’univers de Shinobi est vraiment un plaisir intense, ne serait-ce que pour respirer les animations et surtout les splendides environnements, tous dessinés à la main et caractérisés par des clins d’œil continus à l’art traditionnel japonais. En traversant le village du Clan Oboro, on tombe sans cesse sur de nouveaux assets originaux (en général, les éléments répétés sont vraiment réduits à l’os), tandis que dans le deuxième niveau que nous avons eu l’occasion d’essayer – sur le thème du carnaval – se tenait une véritable fête à base de duels à l’arme blanche et de feux d’artifice, prêt à se dérouler en temps réel le long des fonds à couper le souffle.
Bien que l’âme reste très proche de celle de la trilogie originale – avec juste une pincée d’influence des chapitres plus modernes – les développeurs ont pris la courageuse décision de tisser de nombreuses nouvelles mécaniques sur ces fondations, augmentant considérablement la profondeur de l’offre et lui garantissant une fraîcheur qui échappe même aux expériences hack and slash contemporaines. Il y a des attaques légères et des fentes lourdes, il y a un système de combo, une esquive qui sert aussi de dash, l’escalade des murs a été considérablement améliorée, les kunai héritent de la tâche des shuriken et fournissent le support parfait à distance pendant le combat, bref, chaque élément introduit pendant la lente maturation de la saga arrive à une pleine explosion dans les limites de cette réinterprétation.
Le système de Ninjutsu de Shinobi III a également fait son retour en grande pompe, cette fois accompagné de séquences animées qui rendent vraiment spectaculaire l’utilisation des techniques finales. Le même discours reste valable pour les techniques spéciales Ninjutsu liées à un menu radial spécifique, qui permettent d’explorer avec grande fréquence la fantaisie typique du ninja, garantissant la capacité de souffler du feu, de contrôler l’eau, de gouverner les éléments pour générer de puissantes attaques de zone ou même d’exploiter des variantes plus avancées comme des poses de parade et de contre-attaque. À ce propos, la pose Ninja, accessible en maintenant enfoncée la gâchette gauche, lève également le rideau sur un système d’exécutions automatiques que l’on peut exploiter une fois que l’on a brisé la posture d’un ou plusieurs ennemis, permettant de nettoyer des écrans entiers en quelques instants en transformant Joe Musashi en un tourbillon de lames.
Il reste à mentionner une série de mécaniques de navigation qui se plient parfaitement à l’exploitation en combat, transformant la traversée des niveaux en une sorte de danse qui mélange des dashes aériens, des éclairs de parkour et des classiques "dashkick" verticaux pour élever à la puissance la vitesse de l’action : chaque petite séquence d’exploration et de combat se développe de manière parfaitement fluide, le mouvement et la bataille ne font plus qu’un, et il ne faut pas trop de temps avant de prendre pleinement possession de toutes les dynamiques – qui sont extrêmement accessibles – en commençant à filer à une vitesse folle au milieu des fonds aux teintes pastel.
Nouveautés structurelles 🏗️
L’œuvre de réinterprétation ne s’est pas limitée à toucher Joe Musashi, mais a également investi l’architecture générale de l’expérience : bien qu’il s’agisse d’un bon vieux jeu d’action hack and slash basé sur des niveaux individuels – un choix selon nous extrêmement judicieux – la conception de ces niveaux est devenue décidément plus complexe, ajoutant à l’amalgame une pléthore de chemins cachés et une philosophie générale qui a puisé quelques petits ingrédients dans la recette du metroidvania. Certaines compétences actives, en effet, permettent d’accéder à des chemins alternatifs, et ce n’est qu’un des nombreux éléments qui sont à la base de la rejouabilité de l’expérience.
Ce choix est étroitement lié à la quantité de mécanismes inédits qui ont été introduits sur le front du combat : c’est précisément pour cette raison que les niveaux sont parsemés, par exemple, de pièces avec lesquelles on peut acheter de nouvelles techniques et de nouveaux combos, sans compter que les Ninjutsu font également partie des récompenses potentielles, donc LizardCube a pris la décision de cacher des affrontements et des coffres dans les coins les plus reculés des environnements, parfois au-delà d’obstacles qui nécessitent des améliorations spécifiques pour être surmontés, ajoutant à l’amalgame une certaine dose de backtracking.
Pour en revenir à la rejouabilité, le véritable bijou réside dans le Mode Arcade : après avoir terminé un niveau en suivant l’histoire – qui est évidemment nécessaire pour débloquer l’intégralité de l’aventure – on ouvre la possibilité de rejouer les niveaux selon une formule beaucoup plus proche du Shinobi original de 1987. Cette variante, presque dépourvue de l’élément narratif et vidée des power-ups, s’enrichit de l’incontournable compteur de score, mettant également sur la table un classement dans lequel inscrire son record personnel. 🏆
Le retour de la SEGA d’antan ? 💭
Si c’est la première pièce du puzzle de grands retours imaginé par SEGA, eh bien, nous avons hâte d’assister au reste de l’initiative : la société, dans ce cas, a trouvé le partenaire parfait en LizardCube, un studio de développement qui clairement ne demandait qu’à se mesurer à Joe Musashi et qui a puisé dans toutes ses ressources pour confectionner une renaissance en grande pompe. La question, à ce stade, ne concerne pas tant le destin de Shinobi – qui pourrait avoir trouvé une nouvelle maison à long terme – mais les autres productions en chantier : sauront-elles elles aussi se présenter à la barre en faisant étalage du même degré de soin ? Si la réponse devait s’avérer positive, SEGA pourrait vivre un nouvel âge d’or, du moins du point de vue des passionnés de longue date.
Bien que nous n’ayons qu’effleuré la surface de Shinobi: Art of Vengeance, nous nous sentons en mesure d’affirmer sans trop de réserves qu’il s’agit d’un retour en grande pompe, et pas seulement parce qu’il rend hommage à l’héritage de la saga, mais surtout parce qu’il parvient à briller de sa propre lumière dans le chaudron du marché contemporain, atteignant la cible sous tous les points de vue, à partir des nouveautés du gameplay, en passant par la direction artistique, pour arriver à une structure et une mise en scène qui représentent un grand point de rencontre entre tradition et innovation. Bref, Joe Musashi est sur le point de revenir, et probablement son retour ne pouvait pas être meilleur que ça. 🔥
Bastent quelques instants dans le monde de Shinobi: Art of Vengeance pour se rendre compte qu’il s’agit d’une lettre d’amour adressée à la franchise historique de SEGA, un grand hommage qui ne se limite pas à honorer l’héritage de Joe Musashi mais le projette avec courage dans le futur, introduisant une série de nouveautés qui l’élèvent au même niveau – si ce n’est même plus haut – que les excellences contemporaines. L’action fluide, rapide et captivante, la direction artistique inspirée, les fonds dessinés à la main et les chorégraphies à peindre en temps réel à coups de katana racontent une expérience qui s’annonce bien plus qu’une simple opération nostalgie. Pour le moment, nous n’avons fait qu’effleurer la surface : saura-t-elle atteindre des sommets encore plus élevés ?
CERTEZZE
- Tante novità perfettamente integrate nel gameplay
- Direzione artistica praticamente perfetta
- Fluido, veloce, tecnico, coinvolgente
- Facile da prendere in mano, difficile da padroneggiare
DUBBI
- Saprà mantenere ritmo e qualità così elevati per tutta la sua durata?