Quand j’ai vu une console démontée, révélant des entrailles bien plus simples qu’on ne l’imagine, j’étais aux anges. On a déjà vu le dépeçage de la PlayStation 5 Pro par des fans, mais Sony a finalement levé le voile la semaine dernière avec son propre teardown, riche en détails fascinants. Cela nous offre un aperçu du colossal travail d’ingénierie derrière une console moderne.
Ma plus grande surprise en recevant ma PS5 Pro en novembre dernier ? Sa taille étonnamment compacte. Les rumeurs annonçaient un processeur massif, des fréquences graphiques réduites par rapport aux cartes RDNA 3 et 4. On s’attendait à une bête du gabarit de la PS5 originale. Erreur !
Le teardown de Sony est tombé la même semaine où une carte mère de PS5 Pro atterrissait chez moi. Oui, je collectionne les cartes mères de consoles, principalement pour la photo. Déballage : une carte à peine plus grande que celle de la PS5 Slim. Cette légère augmentation de taille se reflète dans celle du processeur principal. Avec ses 279mm², la puce de la Pro n’écrase pas les 260mm² de la Slim. Tout porte à croire que Sony utilise une gravure en 4nm, comme sur les cartes graphiques récentes.
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L’efficacité de la conception saute aux yeux. Lors de l’annonce de la PS5 Pro, certains se sont précipités pour assembler des PC plus puissants pour le même prix. Je n’y croyais pas, et je n’y crois toujours pas, à moins d’ajouter quelques années d’abonnement PlayStation Plus. Le CPU, le GPU et d’autres éléments logiques sont regroupés sur un seul processeur. La mémoire est partagée entre huit modules GDDR6, avec 2 Go de DDR5 pour les fonctions système lentes, laissant la RAM rapide pour les jeux. Un nouveau module WiFi est présent, et le SSD intégré ressemble à celui de la PS5 Slim, mais avec des modules de capacité doublée.
L’architecture modulaire du PC offre des avantages, comme la possibilité de choisir ses composants. Mais les cartes mères des PS5 et Pro illustrent les atouts d’une conception intégrée : le PC réduit à l’essentiel. Et cette architecture fixe s’accompagne d’un design industriel soigné, dont le teardown de Sony révèle des détails.
Les "ouïes" de la console minimisent le bruit du ventilateur. La surface des évents à l’arrière, ainsi que la taille du ventilateur, sont augmentées par rapport à la PS5 standard pour gérer les 40W supplémentaires du processeur. Des pales supplémentaires améliorent le refroidissement tout en restant silencieuses, un contraste frappant avec la PS4 Pro. Mon détail préféré ? Le nombre de vis fixant le blindage métallique interne, réduisant les interférences électromagnétiques.
Le système de refroidissement ressemble à celui de la PS5. Le dissipateur thermique avec caloducs en cuivre et le métal liquide pour l’interface thermique ne sont pas nouveaux. Mais davantage de caloducs améliorent le transfert de chaleur, et la surface de contact avec le processeur présente des rainures. Ces rainures devraient mieux répartir le métal liquide au fil des ans, corrigeant un défaut potentiel de la PS5 standard en position verticale.
Malgré le GPU plus puissant et les nouvelles fonctionnalités, la PS5 Pro s’inscrit dans la continuité des PS4 et PS5. Un système sur puce unique entouré de mémoire, basé sur des technologies PC adaptées et intégrées dans une conception élégante et économique. Mark Cerny parlait d’une architecture PC survoltée pour la PS4, et cette philosophie perdure.
Alors, quelle sera la prochaine étape ? Et vu le prix élevé de la PS5 Pro, à quel point sera-t-elle abordable ?
On attend deux PlayStation 6 : une console standard et une console portable. Selon KeplerL2, qui avait divulgué des informations exactes sur la PS5 Pro, la puce de la console portable serait gravée en 3nm. Je m’attends à la même chose pour la PS6, une évolution de la stratégie de Microsoft avec les Series X/S : une architecture unifiée, avec un processeur plus puissant pour la console de salon. La gravure en 3nm offrirait une densité logique 1,7 fois supérieure à celle de la PS5 Pro. En fonction du coût de la puce et des innovations d’AMD, une véritable avancée générationnelle est possible. Reste la question du prix. Mais Microsoft et Sony misant sur une dixième génération de consoles, l’équation économique doit être viable, même si les coûts restent un défi pour les consommateurs.
Le teardown de la PS5 Pro pose la question de l’évolution possible de la conception des consoles. La PS4 nous a fait découvrir l’APU AMD entouré de mémoire unifiée. La PS5 a intégré le stockage SSD. L’équipe de Sony a mis l’accent sur le silence. Dans le monde du PC, AMD expérimente avec son processeur Strix Halo, passant à une conception à base de chiplets. Cette approche pourrait réduire les coûts par rapport à une puce monolithique. Cela semble complexe et coûteux pour une console, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve ? N’oublions pas que Microsoft promet "le plus grand saut technologique jamais réalisé" pour sa dixième génération. L’apprentissage automatique jouera un rôle central, mais il faudra attendre les prochains teardowns pour voir si cette promesse sera tenue.