RSS
Follow by Email

Love, Death & Robots Saison 4 : L’amour, la mort… et des robots qui vont vous scotcher !

Love, Death & Robots, la recensione della stagione 4: fatti non foste per viver come gatti

Un voyage entre merveilles visuelles et récits extrêmes : la quatrième saison de Love, Death & Robots confirme la vocation expérimentale de l’anthologie de Tim Miller et David Fincher, pur avec quelque fissure.

La question qu’il faudrait se poser avant de regarder la quatrième saison de Love, Death & Robots est : "Qu’est-ce que j’attends ?" 🤔 Parce que nous avons pris l’habitude d’aimer, de mourir et de robotiser depuis 2019, lorsque la première saison de la série Netflix a enseigné au public la signification du mot "anthologie". Puis est venue la deuxième, puis la troisième, puis on osait encore, puis moins et bref, cette balançoire colorée, folle, effrontée, courte mais éternelle communiquait et se confrontait, perdant parfois le charme du "récit unique" et acquérant plus le mystère du doute. De nombreux épisodes semblaient peu concluants, disons-le, et beaucoup plus des caprices artistiques qui, bien qu’immenses et désarmants, avaient une structure narrative moins impactante que les premiers chapitres. La grande continuité ? Les chats. Faites-y attention, mais dans chaque saison, vous trouverez toujours un chat au moins dans un épisode. 🐱 Et le plus souvent, là où il y a un chat, l’épisode ne rate jamais sa cible.

Après trois ans d’attente pour une nouvelle saison, avec dix épisodes qui vont du cyberpunk au surnaturel, du grotesque à l’épique, vous pouvez être sereins que vous trouverez toujours d’autres chats. Mais cela suffira-t-il ? 🤷‍♀️

Si les volumes précédents avaient consolidé la renommée de l’anthologie comme foyer de courts métrages animés visionnaires, ce quatrième chapitre représente le défi le plus ambitieux et en même temps le plus controversé : tenter d’apparaître encore innovant, convaincant, original, moins ambitieux et plus substantiel (avec des chats à part). D’un côté, les auteurs poussent l’expérimentation visuelle et narrative aux limites ; de l’autre, émergent des épisodes qui semblent peiner, privés de la tension dramatique et de la suggestion qui ont rendu la série célèbre. Peut-être complice aussi la sortie de Secret Level sur Amazon, cette fois la série puise souvent dans le monde du jeu vidéo : elle ne se limite pas en effet à offrir de simples visions spectaculaires ou des pans de futur qui semblent sortis de la fusion d’auteurs classiques de science-fiction, mais cite explicitement de nombreux artistes et œuvres des jeux vidéo. Ce n’est pas la première fois… sera-ce la dernière ?

Une ouverture en grand, rouge, épicée avec style🌶️

La première surprise de la quatrième saison est le premier épisode avec les Red Hot Chili Peppers, réalisé par David Fincher lui-même avec la technique Supermarionation. Dans un court métrage surréaliste, les marionnettes fusionnent la nostalgie des clips vidéo des années 60 avec l’irrévérence typique de la série. Mais le choix de débuter ainsi n’est pas fortuit : Fincher réaffirme le lien entre animation et musique, thèmes chers au pré-numérique, et impose immédiatement un ton mordant, déstabilisant.

L’effet numérique sur des marionnettes en tissu et en bois crée une atmosphère inquiétante et bizarre, mais laisse aussi entendre que la saison misera plus sur la forme, l’esthétique et les graphismes que sur la substance narrative. Aux spectateurs l’ardue sentence comment évaluer la métaphore des concerts, du spectacle, des chanteurs et du public, tous suspendus à des fils, sans jamais voir qui les bouge.

Una scena della quarta stagione di Love, Death & Robots

Les références vidéoludiques de Love, Death & Robots Volume 4🕹️

Nous ne voulons pas, cependant, raconter épisode par épisode les avantages et les inconvénients, en analysant en détail chaque message sémiotique et artistique, car cela ruinerait une grande partie de la magie de la série (et, disons-le, ce serait excessivement long à lire). Ce que nous voulons souligner, ce sont les éléments les plus évidents, les plus originaux, qu’ils soient louables ou non.

On peut dire que la quatrième saison se distingue par l’audace visuelle, grâce à des studios comme Blur (The Screaming of the Tyrannosaur), Polygon Pictures (Spider Rose) et Titmouse (400 Boys). Dans "How Zeke Got Religion", les explosions divines sur des fonds de guerre semblent tirées d’un DLC de Destiny 2. L’épisode, réalisé par Mic Graves pour le studio Titmouse et adapté d’une nouvelle de John McNichol, mélange horreur belliqueuse et légendes angéliques dans une seconde guerre mondiale "alternative". L’animation réaliste-pictoriale de Diego Porral ressort dans les détails de la bataille et de l’horreur.

Au contraire, "Smart Appliances, Stupid Owners" (de Patrick Osborne) retrouve la fraîcheur comique d’antan : des robots domestiques en claymation qui se rebellent contre les maîtres humains dans les cuisines et les salons, avec un timing parfait et des dialogues hilarants.

<div class="article__body__leggi-anche clearfix position-relative _noads">

  <span>A tu per tu con Matteo Bassini, concept artist in forze presso MOON Studios e Wizards of the Coast</span>

    <img alt="A tu per tu con Matteo Bassini, concept artist in forze presso MOON Studios e Wizards of the Coast" src="https://www.laportedesjeux.fr/wp-content/uploads/2025/05/matteo_art_jpg_200x150_crop_q85.jpg">

</div>

Un hommage à la comédie slapstick qui rappelle "When the Yogurt Took Over" de la première saison, même si manque la même profondeur sociale et réflexive. Et donc tout est là ? Il est évident que cette quatrième saison veut reprendre des histoires des autres saisons : "Close Encounters of the Mini Kind" poursuit le style de "Night of the Mini Dead" de la troisième saison et souvent ce sens de cohérence interne est un point de force : des réalisateurs comme Jennifer Yuh Nelson (connue pour Kung Fu Panda) jouent avec des archétypes déjà rodés, en les renouvelant avec de nouveaux twist narratifs. Sur le front 2D, Titmouse et Infinitum Nihil (studio fondé par Johnny Depp) réalisent "400 Boys", un post-apocalyptique violent dans lequel des bandes de jeunes se disputent des ressources dans un tunnel, avec un style graphique identique et qui dénote la même réalisation de l’épisode "Ice" de la deuxième saison.

Même "The Other Large Thing" suit le lore que nous avons déjà eu l’occasion d’approfondir dans chaque saison sur les chats qui ont conquis la Planète, ici nous voyons exactement le "comment" et le probable "pourquoi" robots et félins s’entendent si bien malgré qu’ils vivent dans un monde en ruine.

Là où la quatrième saison ose vraiment comme elle le faisait autrefois, c’est dans les contenus originaux : dans l’arène futuriste de "The Screaming of the Tyrannosaur" rappelle de près l’esthétique primitive et brutale de Turok: Dinosaur Hunter (Acclaim, 1997). Les textures épaisses, les environnements sablonneux ponctués de débris technologiques et la réalisation d’Alberto Mielgo se réfèrent aux niveaux les plus emblématiques de Turok, où le chasseur solitaire se retrouve à combattre des dinosaures armé seulement d’un fusil et de lames énergétiques. La scène dans laquelle les crocs gigantesques jaillissent au premier plan exploite le même impact visuel des passages à distance rapprochée typiques des "dino-encounter" des jeux de tir à la première personne des années 90, ici recréés cependant avec une fluidité et un détail supplémentaires.

L’épisode félin-horreur "For He Can Creep", où un chat se dispute avec Satan l’âme de son humain à coups de citations londoniennes et de morceaux de musique classique emblématiques du calibre de Vivaldi, se rattache à l’expérience de Stray (BlueTwelve Studio, 2022). Dans les deux cas, le protagoniste félin se déplace agilement entre des tunnels et des ruines urbaines, révélant des détails cachés et des épaves technologiques. La réalisation d’Emily Dean exploite des angles bas, presque "de chat", et un audio ambiant riche en chuchotements – exactement comme le moteur sonore de Stray, étudié pour reproduire les mouvements félins sur différentes surfaces.

Un futur infini entre amour, mort et robots 🚀

La quatrième saison de Love, Death & Robots enchante et frustre à parts égales. Les avantages principaux résident dans l’audace visuelle, dans la liberté créative accordée aux réalisateurs et dans la capacité d’utiliser des séquences d’action, des coups de théâtre inquiétants et des scénarios écrits par des auteurs du calibre de J.T. Petty. Mais non, cela ne suffit pas. Ou au moins, cela ne suffit plus. Le souvenir de la poétique et du défi (gagné) encore par la première saison, est un écho distant : certains épisodes trahissent un désir d’expérimenter qui finit par trahir l’efficacité narrative.

Malgré ses défauts, Love, Death & Robots n’est pas une série à oublier. Parce que la prétention n’est plus celle de divertir, mais de créer. Love, Death & Robots est un triomphe de créativité. Un laboratoire visionnaire où l’animation ne connaît pas de frontières. Les dix épisodes représentent une mosaïque de styles et de genres qui, malgré le jugement global de la structure à peine tiède, restent une invitation à imaginer de nouveaux mondes, à mélanger passé et futur, à se demander jusqu’à quel point le fantastique peut parler de nous. Et oui, quelques épisodes peut-être ne resteront pas dans les annales, mais la partie la meilleure de la série n’est pas sa criticité, mais qu’elle ne cesse d’oser. 💪

Conclusion

Multiplayer.it

7.0

La quatrième saison de Love, Death & Robots sur Netflix se confirme un laboratoire visuel d’avant-garde, avec dix épisodes qui vont du grotesque au surnaturel, de l’action au philosophique. Ne manquent pas des références internes aux saisons passées, outre les équipes de Blur Studio, Polygon Pictures et Titmouse qui portent en scène des animations qui vont du photoréalisme cinématographique aux couleurs saturées du cell-shading, tandis que des réalisateurs de carrure internationale – Jennifer Yuh Nelson, Emily Dean, Patrick Osborne – donnent corps à des visions déstabilisantes. Pur célébrant l’expérimentation, certains épisodes se révèlent déséquilibrés: explorent avec courage de nouveaux hybrides artistiques mais parfois paient le prix de trames moins impliquantes. Une expérience stimulante, égratignante mais extrêmement volubile et imprévisible… comme un chat.

POUR

  • Vision esthétique toujours extasiante, qui donne de l’espace à des styles artistiques différents et tous invitants
  • Citations « multimédias » qui vont des œuvres vidéoludiques aux groupes musicaux
  • Les chats
  • Les chats qui défient Satan

CONTRE

  • Certains épisodes manquent de tension narrative et apparaissent trop cryptiques

Auteur/autrice

  • portrait Franck rédacteur laportedesjeux.fr

    Je suis un rédacteur passionné de jeux vidéo et de jeux de rôle, avec un œil affûté pour les mécaniques de gameplay, les univers immersifs et les scénarios bien ficelés. Curieux, rigoureux et créatif, j'aime décortiquer chaque jeu pour en révéler les subtilités, qu’il s’agisse de blockbusters AAA ou de pépites indépendantes. Je tente d'avoir une plume dynamique et accessible qui s’adresse aussi bien aux néophytes qu’aux joueurs chevronnés.

Laisser un commentaire