Un nouveau jeu des créateurs de FTL et Into the Breach ? Accrochez-vous, ça va être du grand art !
Subset Games, c’est un peu comme ces artistes qui frôlent la perfection à chaque coup de pinceau. FTL, leur bébé, c’est un space opera terrifiant et hilarant où vous devez gérer votre vaisseau, ses stats, et éviter d’éjecter vos camarades dans le vide intersidéral tout en repoussant des hordes de robots prêts à tout casser.
Et Into the Breach ? Un jeu de tactique au tour par tour tellement brillant qu’on pourrait l’imaginer en page de jeux d’un grand quotidien.
Alors, quand j’ai appris qu’un nouveau jeu Subset Games pointait le bout de son nez, j’étais à la fois excité et curieux. De la clarté ? Du chaos ? Sans aucun doute. Mais au-delà ? Le mystère restait entier. Et quand j’ai découvert que ce nouveau titre était une exclusivité Playdate, cette console à manivelle au charme si particulier, mon sang n’a fait qu’un tour.
Ce jeu, c’est Fulcrum Defender, et il est disponible dans la saison 2 de Playdate, où chaque semaine apporte son lot de surprises vidéoludiques. Et c’est Subset qui ouvre le bal, un choix logique vu le capital sympathie accumulé par FTL et Into the Breach. Mais attention, Fulcrum Defender est un OVNI dans leur catalogue. Un pur jeu d’arcade, nerveux et addictif.
La Playdate, c’est cette console avec une manivelle, et Subset a décidé de l’exploiter à fond. Fulcrum Defender, c’est un peu comme une version revisitée d’Asteroids ou un Tempest inversé. Vous êtes au centre de l’écran, et des ennemis arrivent de toutes parts, fonçant droit sur vous. Le twist ? Vous visez avec la manivelle, et vous tirez en appuyant sur le d-pad, vers le haut pour un tir unique, vers le bas pour vider le chargeur.
La patte Subset se fait déjà sentir. Vos chargeurs sont minuscules au début, et le temps de rechargement est interminable. Il faut constamment jongler entre agressivité et gestion des ressources. Vous avez aussi des boucliers, avec une jauge digne de l’interface utilitaire chère à Subset. De quoi laisser passer quelques ennemis sans trop de dégâts.
Au début, l’expérience est déroutante. C’est lent, très lent. Les ennemis se déplacent à la vitesse d’un escargot, et vos balles aussi. On a l’impression de viser un ennemi lointain, puis de passer à autre chose en espérant que ça touche. Ça rappelle un peu Paperboy, ce jeu où il fallait lancer des journaux dans les boîtes aux lettres. On ajuste son tir, on croise les doigts, et on passe à la cible suivante.
Mais ne vous y trompez pas, Fulcrum Defender monte en puissance très vite. Vous gagnez des niveaux en abattant des ennemis, et vous débloquez des améliorations et des armes. Chargeurs plus grands, rechargement plus rapide, balles plus véloces… Les choix sont cornéliens. Les ennemis se diversifient aussi, des simples carrés qui foncent sur vous aux cercles qui vous orbitent, en passant par des formes plus complexes qui nécessitent plusieurs tirs.
Et ce n’est que le début ! Le jeu ne cesse de se renouveler sans jamais perdre son identité. Si vous comprenez qu’un ennemi "plein" nécessite plus de tirs, vous saurez instinctivement comment gérer les nouvelles menaces. La taille et la vitesse sont faciles à appréhender, et vous apprendrez vite que même une balle qui ne tue pas repousse l’ennemi, vous offrant un précieux instant de répit.
Parlons des armes.
- Fusils à pompe : Parfaits pour nettoyer une zone.
- Mines : Laissez une traînée explosive derrière vous.
- Fléau ou mini-tourelle : Contrôlez-les avec la manivelle !
Sans oublier la gestion du temps de rechargement de votre arme principale. Il y a toujours quelque chose à faire, à anticiper.
C’est fascinant de voir Subset explorer un gameplay plus direct, plus arcade. On a l’impression que l’équipe cherche à voir jusqu’où on peut aller avec une idée simple, et ça marche du tonnerre. Que vous soyez du genre à optimiser vos améliorations ou à tester les combinaisons les plus improbables, vous trouverez votre bonheur. Du contrôle, du chaos : c’est ça, la magie Subset.
Et le plus beau, c’est cette simplicité visuelle, cette clarté qui permet aux améliorations et aux ennemis les plus fous de s’exprimer pleinement. On dirait une bataille galactique qui se déroule sur l’écran d’une calculatrice scientifique. La manivelle est réactive, intuitive, et le cercle qui indique votre progression vers le niveau supérieur ajoute une touche "vieux journal" très sympathique. On prend un plaisir fou, même avant de maîtriser les stratégies les plus avancées.
Un dernier détail : chaque partie dure dix minutes, sauf si vous mourez avant. Atteignez les dix minutes, et c’est gagné. Cette limite de temps donne une intensité particulière aux vagues d’ennemis, et crée une familiarité au fil des parties. Si vous avez déjà fait de la course à pied, vous comprendrez ce sentiment d’orientation interne que procure un chrono.
Ah, et une dernière chose concernant cette limite de dix minutes. Lors de ma troisième partie de Fulcrum Defender, je suis mort à 9 minutes et 59 secondes. Si ça, ce n’est pas la signature de Subset Games, alors je ne sais pas ce que c’est.
Un exemplaire de Fulcrum Defender a été fourni pour cette évaluation par Playdate.