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Deliver At All Costs : Notre verdict explosif sur ce jeu à haut risque !

Salsa arcade et beaucoup d’ironie, mais aussi quelques défauts de trop. Découvrons Deliver At All Costs, le cousin étrange du mythique Crazy Taxi. 🚕💨

Trama, ambienti e personaggi sopra le righe

Le travail de postier ou de livreur n’est pas facile. Toujours sur la route, toujours à chercher et à courir après les gens, avec toute la responsabilité de ces colis à livrer aux destinataires. Il y aurait de quoi faire un jeu d’action déjanté, dédié aux livraisons en ville et aux mésaventures des employés, non ? Bien sûr que oui ! Il y a quelques années, chez Konami, ils ont dû faire le même raisonnement et lancer le projet qui allait aboutir à Deliver At All Costs, le premier titre de Far Out Games. 📦🏢

Comme toutes les premières œuvres, il s’agit d’un mélange curieux, dans lequel se mêlent l’audace, l’envie de se faire immédiatement reconnaître sur un marché où il est désormais très difficile d’inventer quelque chose de nouveau, et le petit goût amer que, forcément et au moins en partie, toutes les premières productions apportent avec elles. Quoi qu’il en soit, peu importe que vous aimiez conduire, et peu importe que l’idée de rendre service à votre prochain ne vous emballe pas : comme nous vous l’expliquons dans cette critique, le cœur de Deliver At All Costs est totalement arcade, et pourrait vous rendre fou (au même titre que tous les personnages présents). 🤪

Trama, ambienti e personaggi sopra le righe

Deliver At All Costs veut exagérer, cela se voit tout de suite. Winston Green, le protagoniste de vingt-quatre ans, incarne déjà toutes les caractéristiques de la production. Ancien ingénieur aérospatial, probablement chassé de certains projets gouvernementaux à cause de son extravagance (les missions principales permettront petit à petit d’approfondir son passé), nouvel Archimède dans sa chambre de motel crasseuse, il cherche un emploi pour joindre les deux bouts. Il le trouve dans une entreprise de livraison locale : un désastre se profile pour l’entreprise, qui ignore avoir embauché un employé quelque peu excentrique. Mais il s’agit d’un stratagème qui ne dure que les premières minutes, car ce n’est pas Winston le problème : tout Deliver At All Costs est complètement fou. 🤯

L’aventure, organisée en une série de journées de travail au cours desquelles le protagoniste doit toujours effectuer deux livraisons (à l’exception des missions bonus, facultatives), permet de saisir la vie de la ville de St. Monique, parodie de l’Amérique des années cinquante. Chaque personnage rencontré par Winston a ses propres tics ou ses propres folies. Sur le toit du motel, par exemple, il y a un vieil homme convaincu que des vers géants sont sur le point d’attaquer la Terre ; le patron de l’entreprise ne cesse de confondre les dates, et se retrouve ainsi, entre autres, à éliminer des tonnes de poisson qui étaient fraîchement pêchées (le vendredi, lorsque la livraison devait avoir lieu), mais qui ne le sont certainement plus le lundi suivant ; les clients demandent d’expédier aux destinataires – et ce sont là certaines des choses les plus "normales" que nous ayons vues – des pastèques avariées, des boîtes de feux d’artifice totalement non conformes, et un marlin bleu deux fois plus gros qu’une voiture. 🐟🍉📦

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Cette folie générale se marie parfaitement avec la mécanique arcade complètement insouciante du titre, en vertu de laquelle il est possible de tout et de tous détruire sans trop de regrets ni de scrupules moraux. Surtout, il est clair que Deliver At All Costs veut divertir, amuser, faire sourire toutes les deux minutes. Quand l’idée fonctionne, on rit beaucoup, mais elle ne fonctionne pas toujours ni en crescendo : c’est surtout au début qu’on aborde l’aventure avec un beau sourire aux lèvres, mais après quelques heures, on ressent déjà la répétitivité de l’ensemble de l’opération. D’ailleurs, quelques heures suffisent pour terminer l’aventure principale ; peu de gens auront la patience et l’envie d’explorer les autres secrets de la ville, dont les dimensions sont modestes. 🗺️

Un arcade accessibile

Deliver At All Costs est généralement considéré comme un jeu d’action à l’ambiance arcade, bien que les étiquettes ne veulent rien dire. Il faut se déplacer en ville au volant de n’importe quelle voiture, car on peut facilement voler celles qui se trouvent sur son chemin ; même à pied, quand il s’agit d’atteindre les objets de collection ou de résoudre les moindres puzzles environnementaux présents. C’est pourquoi certains ont associé la production de Far Out Games à un GTA "en petit" avec une vue isométrique ; en réalité, le tout rappelle beaucoup plus Crazy Taxi. 🚕

En effet, il n’y a pas de violence dans le titre : on peut renverser n’importe qui, mais les gens sont plus flexibles que du caoutchouc et se relèvent tout de suite. Les impacts avec les autres véhicules, qui sont à l’ordre du jour, ne causent ni morts ni incendies. Tomber du troisième étage d’un immeuble fera simplement dire à Winston « aïe », mais il se relèvera ensuite, car il faut courir livrer le colis. Chaque mission terminée permet de gagner de l’argent, en fonction de la rapidité d’exécution ou d’autres paramètres qui peuvent varier en fonction de la singularité de la marchandise ; avec l’argent, on débloque des personnalisations et des trouvailles bizarres (mais pas fondamentales) pour le camion de livraison. Voilà tout. 💰

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Outre le contexte bizarre et la sensation constante d’assister à une sitcom plutôt réussie, il convient de noter un niveau de défi correct, qui augmente si vous avez la mauvaise idée d’**utiliser les commandes traditionnelles** prévues par les développeurs (celles-ci sont old school) ; le système de conduite moderne est bien meilleur, avec un stick pour choisir la direction et tourner, et les boutons de tranche pour alterner l’accélérateur et la marche arrière. Maintenant, non seulement les objets à livrer, comme on l’a dit, sont bizarres, mais le trajet lui-même présente des complications. La carte de St. Monique est très dense, détaillée et variée, son level design est inspiré. Il faut faire attention aux obstacles naturels et artificiels, pas tant pour les environnements – presque tous entièrement destructibles – que pour la charge, qui pourrait s’endommager et entraîner l’échec de la mission. Si vous devez livrer vingt pastèques, le jeu n’est pas avare : il vous en fournit même quarante. Le problème, c’est qu’avec tous ces fossés et le développement vertical de certaines zones urbaines, il sera quand même difficile d’éviter une salade de fruits. 🚧🚚

**Cela se traduit par une approche paradoxalement plus prudente**, opposée à celle que l’âme arcade devrait favoriser. Si vous fournissez au joueur un monde destructible, des impacts entre les véhicules sans conséquences morales ou pénalités dans le gameplay (il ne faut rien ajuster ou réparer, sauf les pneus, mais l’opération est gratuite et immédiate), alors ce joueur lancera la voiture à 130 kilomètres par heure et ne s’arrêtera pas aux intersections. Si le système de conduite est un peu difficile, les interactions entre la voiture et la charge pas toujours parfaites et finir à la mer en transportant un Marlin Bleu coûte le game over, alors le joueur ira lentement et mettra vingt minutes pour terminer une mission qui en nécessiterait, normalement, à peine trois. Et peut-être la faute n’est-elle pas seulement la sienne, alors, mais un peu de la façon dont toute l’expérience a été construite. Les mêmes améliorations pour le véhicule de Winston, qu’il peut modifier dans l’atelier, sont en réalité soit liées à des besoins spécifiques de l’intrigue (un bras mécanique qui sert de grue est très utile pour charger le poisson géant à bord, mais inutile pour tout le reste) soit veulent accentuer la dimension « folle » de l’ensemble du paquet. La fonctionnalité ne va que jusqu’à un certain point. 🛠️

Insister sur les quelques défauts présents (comme les missions secondaires certes amusantes, mais de peu de substance, et la répétitivité de l’ensemble de l’expérience, que l’on ressent après les trois premières heures) ne signifie pas que **Deliver At All Costs** n’est pas un jeu amusant. Au contraire : justement parce qu’il fonctionne dans sa simplicité et qu’il est très amusant, il est dommage qu’ensuite, passés les premiers moments de surprise, il se représente toujours identique à lui-même, montrant aussi ses limitations en termes de contenu. D’ailleurs, **dans Crazy Taxi aussi, on faisait toujours la même chose**, mais à qui n’a pas envie de relancer le taximètre de temps en temps ? On vous met au défi, par exemple, de trouver un titre « contenu » comme celui-ci qui présente une telle destructibilité des environnements extérieurs et de chaque objet à l’écran, ou qui réussisse à faire rire sans cacher une critique voilée de la société capitaliste (entre les lignes, et de manière caricaturale, sont condamnés au moins la pollution, l’arrivisme et l’ostentation du bien-être). 🤔

Conclusioni

Versione testata PlayStation 5
Digital Delivery

Steam,

PlayStation Store,

Xbox Store

Prezzo
29,99

Multiplayer.it

7.0

Lettori

(4)

6.9

Il tuo voto

**Deliver At All Costs** est un jeu bruyant et amusant, qui trouve ses principales figures stylistiques dans la bizarrerie et l’insouciance. Même en considérant qu’il s’agit d’un véritable début vidéoludique, il se révèle valable, immédiat, frais et accessible. Cela ne signifie pas qu’il est exempt de défauts. L’âme arcade, en effet, découvre très tôt le flanc à une certaine répétitivité de fond et à l’absence de contenus significatifs, ou du moins susceptibles de justifier certaines potentialités du gameplay, qui restent ainsi en grande partie inexprimées. Les améliorations pour le véhicule, le grand nombre de personnages présents, les puzzles environnementaux sont tous là dans leur simplicité, mais souvent (à l’exception de quelques éclairs de génie) restent en arrière-plan, ou en tout cas sont utilisés jusqu’à un certain point. Trop de bavardages, direz-vous. Un coursier, à la fin, doit courir. Eh bien, dans **Deliver At All Costs**, vous courrez. Sans même trop vous soucier du monde environnant. 🏃‍♂️🌍

PRO

  • Ironique, amusant et déjanté
  • Détruire chaque élément environnemental est gratifiant
  • La carte encourage, autant que possible, l’exploration libre

CONTRO

  • Techniquement daté, surtout dans les séquences intermédiaires
  • L’âme arcade fonctionne, mais il reste du potentiel inexploité
  • Il faut prendre la main avec le système de conduite

Auteur/autrice

  • portrait Franck rédacteur laportedesjeux.fr

    Je suis un rédacteur passionné de jeux vidéo et de jeux de rôle, avec un œil affûté pour les mécaniques de gameplay, les univers immersifs et les scénarios bien ficelés. Curieux, rigoureux et créatif, j'aime décortiquer chaque jeu pour en révéler les subtilités, qu’il s’agisse de blockbusters AAA ou de pépites indépendantes. Je tente d'avoir une plume dynamique et accessible qui s’adresse aussi bien aux néophytes qu’aux joueurs chevronnés.

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